Stands et salons professionnels, accélérateurs de busines
A Paris, épicentre du secteur, le nombre de visiteurs a connu au deuxième trimestre 2019 sa plus forte croissance depuis deux ans (+4%), indique la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Ile-de-France. Pour les entreprises participantes, le bénéfice économique d’une telle exposition médiatique se mesure sur le court à moyen terme : pour un euro investi dans un stand, le retour sur investissement grimpe à huit euros de chiffre d’affaires supplémentaire dans les 3 à 10 mois qui suivent la manifestation.
Chaque année, la triade avril-mai-juin compose le « Printemps des salons », une saison cruciale pour les principaux acteurs de ce marché à plusieurs vitesses et, par nature, cyclique.
Depuis les organisateurs jusqu’aux exposants, présents aux deux extrémités de cette longue chaine évènementielle, le monde de la communication (enseigne de signalétique, agence de design graphique et autre spécialiste de la PLV) prend sa part et constitue un maillon stratégique qui injecte de la valeur ajoutée (et créative) entre l’offre et la demande.
A en croire le dernier baromètre de la CCI de Paris Ile-de-France, qui mesure les résultats enregistrés par les foires et salons organisés sur ce territoire local – région-test par excellence dans la mesure où s’y concentre près de la moitié des manifestations recensée annuellement à l’échelle nationale – tous les protagonistes de la filière ont, à des degrés divers, profité au printemps dernier d’une certaine embellie inédite depuis deux ans.
L’examen des 21 sites passés au crible par la chambre consulaire fait état, pour la période considérée, d’une hausse de fréquentation de +4% (en volume de visiteurs comptabilisés, tous types de salons confondus), un chiffre qui passe à +7,3% sur le seul segment des évènements professionnels. Dans ces deux catégories d’étude, l’évolution du nombre d’exposants progresse respectivement de +1,9% et +3,6%, et celle de la surface nette occupée par les stands de +0,3% et +0,5%.
Stand : l’esthétique avant tout
Pour les entreprises participantes qui louent un emplacement et consacrent un budget à l’achat de matériels et mobilier d’exposition, toute la question est de savoir si le jeu en vaut la chandelle et, dans l’hypothèse où les objectifs commerciaux sont remplis, à partir de quand les bénéfices sont quantifiables : une récente étude réalisée par Médiamétrie* à partir de données recueillies auprès d’un échantillon représentatif de 48 salons et foires (dans toute la France, cette fois) avait calculé un retour moyen sur investissement de 8 euros, montant qui correspond, pour un euro dépensé, au gain de chiffre d’affaires engrangé entre 3 et 10 mois après la tenue de la manifestation (le ROI serait de 2 en sortie d’avènement, et le résultat final monterait jusqu’à 10 pour un salon réservé aux professionnels).
Pour atteindre de telles performances, les enseignes ont bien compris l’impact de l’image (au sens propre) et le message transmis à travers elle par l’intermédiaire de leur stand de salon: en 2017, l’event Data Book publié par Unimev (Union Française des métiers de l’Evènement) avait mis en avant sept critères thématiques qui définissent, aux yeux des entreprises participantes, le stand idéal pour se démarquer auprès du public : dans l’ordre, les sondés avait d’abord cité les qualificatifs « beau/esthétique/tendance » puis « différent/innovant ». Entrent ensuite d’autres considérations plus pragmatiques : le stand doit « refléter la stratégie de communication » (3), « mettre en avant l’offre/les produits » (4), être « fonctionnel/pratique » (5), « modulable/réutilisable » (6) et enfin, « peu cher/économique » (7).
*et relayée par l’Office de Justification des Statistiques des foires et salons (OJS)