Quelle formation pour devenir enseigniste ?
Graphiste, graveur, poseur d’enseignes, opérateurs numériques, directeur artistique… Le secteur englobe de nombreux métiers dont les compétences techniques requièrent un diplôme et/ou beaucoup d’expérience…mais aussi beaucoup de talent !
Environ 2 500 entreprises, dont 60% de TPE (moins de dix salariés), près de 12 000 salariés et 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires. Voilà, en données brutes, ce que pèse la branche « enseignes et signalétique » au sein de la filière de la communication visuelle.
Ces professionnels de la publicité extérieure et intérieure (pré-enseignes et enseignes – lumineuses ou non -, affiches et panneaux) constituent aussi un maillon essentiel de la filière évènementielle (PLV, stand expo, stickers, kakémonos, roll’up…). Leur spécialisation les positionne, de fait, comme des acteurs importants du marché BtoB, et des interlocuteurs intournables auprès des entreprises, et notamment des commerces, petits ou grands, qui cherchent à marquer d’une identité particulière la devanture d’un magasin, ou l’ensemble de leur réseau de points de vente « physiques ».
Electricité, plastique, alu, ordinateurs : des touche-à-tout !
Les missions, multiples, des enseignistes recoupent plusieurs compétences complémentaires, de la conception sur ordinateur, la fabrication jusqu’à la pose des éléments chez le client : d’où la diversité des métiers et des besoins techniques, commerciaux, artistiques identifiés dans le secteur.
En fonction de la nature des commandes qu’il reçoit, l’enseigniste est amené à travailler plusieurs supports, le plastique, le verre, l’aluminium, le plexiglas, l’inox, le métal ou le bois. Il se doit aussi de posséder un savoir-faire en matière d’installation électrique : il crée des enseignes lumineuses ou rétro-éclairée et procède à leur raccordement au réseau lors de leur mise en place, dans le plus strict respect des normes (drastiques dans ce domaine) et des règles de sécurité. Bien en amont de l’installation proprement dite, il va de soi que le métier nécessite aussi une maîtrise des logiciels PAO et DAO (compositions de documents et de dessins sur du matériel informatique).
CAP, bac pros, BMA, masters
Bref, le secteur offre plusieurs débouchés et les formations qualifiantes qui permettent de s’y insérer sont nombreuses : le certificat d’aptitude professionnelle (CAP), délivré après deux ans d’étude par le ministère de l’Éducation nationale, est un sésame très sollicité par les candidats qui souhaitent intégrer le métier par une voie rapide avec une formule d’apprentissage en alternance : le diplôme, accessible après la classe de 3ème, est proposée dans une quarantaine d’établissements, dont la SEPR* à Lyon (CAP Signalétique et décors graphiques, CAP métiers de l’Enseigne et de la Signalétique), ou encore l’école Grafipolis à Nantes (CAP Signalétique et Décors graphiques). Cette dernière propose également un Brevet des métiers d’art (BMA), accessible aux candidats déjà titulaires d’un CAP dans la discipline.
Des bacs pro « Artisanat et métiers d’art » (option métiers de l’enseigne et de la signalétique) existent également à Paris (lycée Dorian), Hennebont (lycée professionnel Emile Zola) ou Joué-les-Tours (LP d’Arsonval) : il s’agit de cursus en 3 ans (après la 3e) ou en 2 ans pour les candidats qui détiennent déjà un CAP.
En début de carrière, ces diplômés accèdent généralement à des postes d’opérateur graphiste, poseur et monteur d’enseignes. Avec l’expérience, il est possible prétendre à des responsabilités supérieures, chef d’atelier par exemple.
D’autres filières plus spécialisées s’adressent aux bacheliers, comme le nouveau DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Art et du Design, en 3 ans). Des parcours plus longs menant à des titres de niveau Bac +4 ou +5 forment des Designers graphiques, des Managers marketing et communication intégrée, ou des Directeurs artistiques (Ecole Bellecour à Lyon ou Efficom à Montrouge et Lille).
A Paris, l’Académie Charpentier délivre un diplôme de Créateur de supports de communication visuelle (niveau 2) et Créapole comprend une section en communication visuelle et multimédias (jusqu’à bac +5).
*Société d’Enseignement Professionnel du Rhône